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AlmanaBiGou...Le blog fait pour vous
14 juillet 2009

Ephéméride du jour

Aujourd'hui, mardi 14 juillet , nous fêtons les "Camille" et les "Ragenulfe".

Le calembour représente l’unique point de jonction entre un imbécile et un génie.

La personnalité du jour : Léo Ferré

Photo_LeoFerreLéo Ferré, né le 24 août 1916 à Monaco et mort le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Toscane), est un poète, musicien et chanteur franco-monégasque. Bénéficiant d'un souffle créateur continu et d'une période d'activité longue (46 ans, contre 24 ans pour Brel, 30 ans pour Brassens, 34 ans pour Gainsbourg), Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète d'expression française, ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux. Il vécut principalement à Monaco, à Paris, en Bretagne, dans le Lot et en Toscane.

Fils de Joseph Ferré, directeur du personnel du Casino de Monte-Carlo et de Marie Scotto, couturière d'origine italienne, il a une sœur, Lucienne, de deux ans son aînée.
Léo Ferré s'intéresse très tôt à la musique. À l’âge de sept ans, il intègre la Chorale de la Maîtrise de la Cathédrale de Monaco, et y apprend le solfège et l'harmonie. Il découvre la polyphonie au contact des œuvres de Palestrina et de Tomás Luis de Victoria. Son oncle, un violoniste du casino de Monaco, lui fait découvrir Beethoven et le fait assister aux répétitions et à la représentation du Concerto pour la main gauche de Ravel à l'opéra de Monte-Carlo, en présence du compositeur. Ces deux expériences vont le marquer durablement.
À neuf ans il entre chez les Frères des Écoles chrétiennes au collège Saint-Charles de Bordighera en Italie, où il restera en pension pendant huit longues années. Il racontera cette enfance mise en cage dans un livre : Benoît Misère (1970). En 1926, il compose sa première mélodie sur un poème de Verlaine : Soleils couchants. En 1930, à 14 ans, il compose le Kyrie d'une Messe à trois voix.
De retour à Monaco, il rencontre Antal Dorati, Mitropoulos qui dirige l'Orchestre philharmonique de New York et Léonid Sabaniev, un élève d'Alexandre Scriabine qui lui fait travailler le piano. Il obtient son baccalauréat de philosophie au lycée de Monaco, et se lie d'amitié avec Maurice Angéli. Il devient pigiste pour le journal Le Petit Niçois comme critique musical.

Leo_FerreEn 1935, il vient à Paris pour y faire des études de droit. Il est diplômé de l'école libre des sciences politiques en 1939. De septembre 1939 à août 1940, il effectue son service militaire. Pendant la guerre, il est affecté à l'infanterie et dirige un groupe de tirailleurs algériens.
Après la défaite de 1940 il est démobilisé et revient à Monaco. À l'occasion du mariage de sa sœur, il écrit un Ave Maria pour orgue et violoncelle, qui est joué à l'église Saint-Charles de Monaco. Suivront deux autres œuvres d'inspiration religieuse, un Benedictus et un Agnus Dei.
En 1941, il commence à composer des chansons et se produit au Théâtre des beaux-arts de Monaco sous le pseudonyme de Forlane. C'est à cette époque qu'il prend la double nationalité monégasque et française.
À la fin d'un concert à Montpellier où se produit Charles Trenet, il lui présente trois de ses chansons, mais celui-ci lui conseille de ne pas les chanter lui-même et d'écrire pour les autres.
En 1943, Léo Ferré épouse Odette Shunck qu'il avait rencontrée en 1940 à Castres. Il s'installe dans une ferme à Beausoleil, sur les hauteurs de Monaco. La même année il devient un temps speaker, régisseur, pianiste, bruiteur et balayeur pour Radio Monte-Carlo, et continue de se produire dans des cabarets. C'est ainsi qu'il rencontre en 1945 René Baër et Édith Piaf qui lui conseille de monter à Paris.

Léo Ferré est une des références incontournables de la chanson française. Mêlant le lyrique et le populaire, la tradition et l'utopie, l'amour et l'anarchie, Ferré dépeint des états d'âmes plus qu'il ne raconte des histoires. Il secoue plus qu'il ne flatte. Il bâtit une parole prophétique pour mieux capter l'essence des choses existantes.
Ferré est considéré comme un poète marquant de la deuxième moitié du XXe siècle, avec une expression riche et profonde, où l'influence du surréalisme se fait sentir (surtout dans la dernière partie de l'oeuvre). Il utilise un vocabulaire étendu, des champs lexicaux récurrents plutôt inattendus (du moins pour la chanson), joue avec la connotation usuelle des mots, forge des néologismes, crée des images complexes s'engendrant les unes les autres, avec de nombreux changements de registre et de rythme ; l'intertexte littéraire y est abondant, le sens rarement univoque.
En tant que pur écrivain, il a abordé - en les subvertissant à des degrés divers - le récit d'enfance (Benoît Misère), le genre épistolaire (Lettres non postées), le texte de réflexion (Introduction à l'anarchie, Technique de l'exil, Introduction à la folie), le texte de circonstance (préfaces à Verlaine, à Caussimon...). Il s'est frotté au théâtre (L'Opéra des rats), il a publié des recueils (Poètes... vos papiers !, Testament phonographe) et composé de vastes poèmes sophistiqués (La Mémoire et la Mer, Le Chemin d'enfer, Le Loup, Death... Death... Death..., Métamec).
Léo Ferré est aussi un infatigable passeur. En mettant en musique ses modèles et ses affinités (Apollinaire, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Villon, Jean-Roger Caussimon, Aragon, Rutebeuf, Cesare Pavese et quelques autres), il contribue à les faire connaître et aimer d'un public élargi.
On reconnaît moins unanimement ses qualités de musicien, alors que les harmonies chez lui sont riches et la mélodie inspirée. A partir de 1971, devenant son propre orchestrateur, Léo Ferré donne vie à son idéal esthétique de la chanson symphonique, pour un résultat souvent flamboyant. Ce choix a pu sembler hasardeux à certains, mais ce classicisme l'éloigne d'une inscription précise dans une époque et le prémunit avec une belle ampleur des aléas de l'air du temps.
Hors de la chanson, il s'est essayé à la composition de différents genres : l'opéra avec La Vie d'artiste (inachevé), l'oratorio avec La Chanson du mal-aimé (texte d'Apollinaire), le « ballet » avec La Nuit, la musique instrumentale avec La Symphonie interrompue, Le Chant du hibou, Le Concerto pour bandonéon (inachevé), et enfin la BO pour le cinéma avec des films comme Douze heures d'horloge, avec Lino Ventura, ou L'Albatros de Jean-Pierre Mocky. Il faut ajouter à cela la direction d'orchestre, qu'il apprend en autodidacte. De 1975 à 1990, Léo Ferré dirige occasionnellement les orchestres symphoniques qu'on veut bien lui prêter, lors de représentations en France, en Italie, au Canada, en Espagne, en Suisse et en Belgique.
Mathieu Ferré, avec les Éditions La Mémoire et la Mer, réédite régulièrement l'œuvre originale de son père tout en sortant de nombreux inédits.

C'est arrivé un 14 juillet

1789 : Prise de la Bastille, symbole du pouvoir royal et libération des prisonniers qui y étaient détenus.
1880 : Pour la première fois le 14 juillet est proclamé jour de fête nationale.
1889 : Congrès à Paris instituant la IIe Internationale ouvrière.
1935 : Las du chômage et de la misère, les ouvriers descendent dans la rue
2008 : Dayana Mendoza vénézuélienne de 22 ans élue Miss Univers.

Demain, nous fêterons les "Donald", les "Antioche", les "Rosalia" et les "Gombert".

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Commentaires
V
[G]Pour la pensée du jour, faisons moitié ,moitié ;)<br /> <br /> Pour Léo Ferré je n'en dirais rien de plus tu connais mes goûts pour les chanteurs à textes et engagés [Bravo]<br /> <br /> Pour les dates, hormis 2008, je prends le paquet si tu me fais un prix [mdr]<br /> <br /> Inutile de te raconter ma nuit et mon réveil tout est sur le billet, les années se suivent [bouillir]<br /> <br /> Excellente journée à la famille, bon soleil et bon appétit<br /> <br /> Avec les amitiés du veteran [:)][/G]
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