La polémique sur "la mauvaise vie" rattrape Frédéric Mitterrand
Merci à Placide
Quatre ans après la parution de son livre «La Mauvaise vie», où il relatait ses expériences de tourisme sexuel en Asie, la polémique rattrape Frédéric Mitterrand. Sur le plateau de Mots-Croisés, sur France 2, à l'occasion d'un débat sur les délinquants sexuels, la fille du leader du FN lit des extraits du livre de Frédéric Mitterrand, paru en 2005 aux éditions Laffont. Des extraits qui sont en fait un ensemble de citations mises bout à bout. Mais la députée fait mouche et le malaise s'installe sur le plateau, où sont présentes plusieurs personnalités politiques.
Le ministre de la Culture, jusqu'ici silencieux, a choisi mercredi de contre-attaquer : «Se faire traîner dans la boue par le Front national est un honneur», a-t-il ainsi lâché laconiquement à la sortie du Conseil des ministres. Et, face aux critiques de certains socialistes, il s'est contenté d'estimer : «C'est bien dommage de pouvoir imaginer que des élus de gauche aillent rejoindre le Front national».
La polémique a gagné les rangs socialistes, Benoît Hamon en tête. Ce dernier s'est ainsi dit «choqué» par le comportement d'un «ministre consommateur». «Moi, je trouve que c'est grave», a-t-il estimé sur Canal+ mercredi soir. «Si le président de la République ou le premier ministre, eux, trouvent que ce n'est pas si grave que ça, il restera, mais c'est à eux de dire maintenant si Frédéric Mitterrand doit rester ou pas».
Une indignation partagée par le député PS Patrick Bloche, qui a qualifié les écrits du ministre d'«insupportables». Martine Aubry, de son côté, s'est montrée plus réservée, assurant ne pas «imaginer» que Frédéric Mitterrand se soit livré à une «apologie du tourisme sexuel», tout en précisant n'avoir «pas lu le livre».