Le salon
Bien que les animaux soient encore privés du droit de vote, le Salon de l'agriculture constitue plus que jamais l'épicentre annuel de notre vie politique. Nicolas Sarkozy y a passé 2 heures, Dominique de Villepin dix, tandis que Morano rejoignait les bovins et que la plupart des ministres venaient s'y faire tirer le portrait, qui caressant les flancs d'une robuste laitière, qui engloutissant de roboratifs produits de terroir.
Période benie durant laquelle les vaches ne regardent plus les TGV mais les sénateurs au train plus lent, où les cornes symbolisent davantage l'abondance que le cocuage, où la fine fleur de la démocratie se ressource sur le fumier, où la capacité d'un élu se mesure à sa contenance. Le bon peuple applaudit sans s'aviser que tous les bestiaux que les gouvernant caressent dans le sens du poil, sont promis à l'abattoir.
P. Bouvard (mis à jour avec les politiques actuels)