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19 février 2009

Ephéméride du jour

Aujourd'hui, jeudi 20 février, nous fêtons les "Gabin" et les "Boniface" .

J’ai lu le Journal d’Anne Frank. Et bien je suis déçu, il n’y a pas de mots croisés

La personnalité du jour : Charles Trenet

trenet_grosplannb_rireIl est né le 18 mai 1913 à Narbonne dans la maison de ses parents (aujourd'hui son musée), au 2 rue Anatole France (désormais 13 avenue Charles Trenet). En 1920, les parents Trenet se séparent. Charles partage alors son enfance entre Narbonne où réside sa mère et Perpignan où habite son père, Lucien, notaire et violoniste amateur. Plus tard, Trenet évoquera d'ailleurs la féminité de Narbonne (ville de sa mère) et la masculinité de Perpignan (ville de son père).
Charles et son frère Antoine sont placés dans un collège religieux à Béziers. "L'école était libre mais pas moi" confiera-t-il bien plus tard. Le poète gardera de ses années de pensionnat le souvenir douloureux de l'absence maternelle, thème récurrent dans son œuvre (cf. Le Petit Pensionnaire, l'Abbé à l'Harmonium, Vrai vrai vrai...).
En 1928, après avoir été renvoyé du lycée suit a une incident avec le surveillant général, Charles quitte Perpignan pour Berlin où vivent Marie-Louise, sa mère, et son second mari, le réalisateur Benno Vigny.
Adolescent, Charles découvre le théâtre et la poésie par l'intermédiaire d'Albert Bausil et de son journal Le Coq Catalan dont le titre est déjà un calembour (coq à talent).

Puis il quitte Narbonne pour Paris dans les années 1930. À son arrivée, il travaille dans un studio de cinéma où il est chargé de faire les "claquettes" annonçant le début d'une scène. Il se mêle au groupe d'artistes de Montparnasse. Il rencontre Antonin Artaud, Jean Cocteau et Max Jacob, auxquels il confie ses envies littéraires. Il forme alors un duo avec son ami le pianiste suisse Johnny Hess. Les deux compères, familiers du cabaret Le Bœuf sur le toit y rencontrent souvent Jean Sablon auquel ils confient la chanson qu'ils composent l'espace d'un soir, "Vous qui passez sans me voir", qui deviendra bientôt un succès planétaire. Ils chantent également au cabaret Le Fiacre jusqu'en 1936, quand Trenet est appelé sous les drapeaux à la base d'Istres. Il participe à quelques galas en solo, dont l'un à Marseille au cabaret du Grand Hôtel Noailles, à l'occasion duquel il est surnommé le Fou Chantant. C'est à ce moment de sa carrière qu'il écrit beaucoup de ses chansons qui seront les plus célèbres : Y'a d'la joie, Je Chante, Fleur bleue.
Isolé et éloigné de Paris, il parvient à se faire muter à la base de Vélizy dans les Yvelines.

La guerre éclate et Charles est mobilisé. Les journaux annonceront même officiellement sa mort !
Pendant la guerre, il se consacre essentiellement au cinéma et joue dans six films dont Je chante, La Romance de Paris et Adieu Léonard sous la direction des frères Prévert qui sera le seul à rester dans la mémoire des cinéphiles.
Il chante à Paris, certes en présence d'Allemands, mais il fait entendre des chansons telles qu'Espoir (« Tous les jours noirs ont leurs lendemains ») et Douce France, la France qu'on continue d'aimer « dans la joie ou la douleur », et dont la salle reprend le refrain devant ces messieurs. Il a d'ailleurs été blessé par des Allemands d'une balle à la jambe et dénoncé dans le journal Je suis partout pour sa ressemblance avec « le juif Harpo Marx ».
Trenet n'évoquera cette période d'occupation que dans une seule de ses chansons écrite en 1992 et intitulée "Nous on savait". Il admettra aussi que cette sombre période a tari son inspiration ; ses œuvres postérieures à la guerre n'auront plus la fraîcheur et l'insouciance de ses premiers refrains.
En 1945, ne trouvant pas sa place dans la vague existentialiste, Charles part pour New York et il connaît un assez grand succès en parcourant pendant près de deux ans les deux continents américains, du Brésil au Canada. Ce dernier voyage lui inspire plusieurs chansons, notamment Dans les Pharmacies. Jusqu'en 1954, il va de concert en concert, sans s'arrêter d'écrire, et parcourt le monde.
En 1954, Charles rentre à Paris où le public ne l'a pas oublié. Ses nouveaux succès comme La Mer écrite dans le train entre Perpignan et Montpellier ou Nationale 7 le confortent dans son rôle de star. D'autres grandes chansons datent des années cinquante : "La folle complainte" (sûrement son œuvre la plus riche et la plus hermétique), et "l'âme des poètes".
En revanche, la période yéyé et les années 1960 sont pour lui une traversée du désert qui le plonge dans un oubli relatif. Il ne trouve pour se produire que des cabarets, tel le Don Camillo.
Le 13 juillet 1963, le chanteur, qui séjournait alors dans sa propriété "Le domaine des Esprits", proche d'Aix-en-Provence, est appréhendé, à la suite d'une plainte de Robert Derlin son chauffeur licencié (propos rapportés par Eva Saan - La provence). Il est placé sous mandat de dépôt et écroué à la maison d'arrêt d'Aix en même temps que son chauffeur qui l'accuse d'avoir eu une relation intime avec deux allemands de 20 ans (à l'époque, la majorité était à 21 ans). Lors de cette incarcération de 28 jours, grâce à Monseigneur Charles De Provenchère, ses fans lui font parvenir un harmonium qui fera le bonheur de ses co-détenus. Quelques mois plus tard, en jugement de première instance, Il est condamné à un an de prison avec sursis et 10000 francs d'amende. Cette affaire repasse en appel : Charles Trenet obtient un non-lieu et sort blanchi par la justice mais reste souillé par la rumeur. Malgré les soutiens de nombreux de ses fans, parmi lesquels des demandes en mariage, cet épisode l'affectera profondément, il songera même à abandonner la chanson (Toute ta vie n'est qu'un manège, Et ce manège Depuis le collège Tourne parfois dans une prison… -Okahana).

Il reprit la route des studios et de la scène en 1971 pour faire ses adieux à l'Olympia en 1975. Il avait alors 62 ans.
Charles revient cependant à la scène en 1983 à l'occasion du Festival « Juste pour rire » de Montréal. Il ne la quittera plus : en 1987, alors qu'il est âgé de 74 ans, il fait un tabac au Printemps de Bourges. Les années passent, mais le Fou Chantant reste indémodable et inépuisable. Il fête ses 80 ans sur scène à l'Opéra Bastille en mai 1993. En 1999, il est fait membre de l'Académie des Beaux-Arts. Il enregistre sa dernière chanson "Les poètes descendent dans la rue" en studio le 5 mars 1999 avec des musiciens de l'Orchestre philharmonique de Radio France à l'occasion de la première édition du"Printemps des Poètes". Son dernier concert date de novembre 1999, à la salle Pleyel à Paris où il donne trois récitals, chantant assis.
Fatigué, Charles Trenet se retire chez lui, où deux accidents cardio-vasculaires successifs l'épuisent. Transporté à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, il meurt le lundi 19 février 2001, à l'âge de 87 ans, après avoir écrit près de mille chansons.

C'est arrivé un 19 février

1902 : La vaccination antivariolique devient obligatoire en France.
1958 : En France, un préavis de 1 mois en cas de licenciement devient obligatoire.
1986 : Bernard Tapie devient président de l'Olympique de Marseille.

Demain nous fêterons les "Valère", les "Elisabeth" et les "Aimée".

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Commentaires
V
Je dois avouer que Charles Trenet n'est pas vraiment ma tasse de thé, sans lui enlever son talent<br /> <br /> Une nuit passable, mais je continue à avoir des ennuis de santé en ce moment, pas un jour sans une nouveauté [bouillir]<br /> Par contre aujourd'hui j'aurais ma petite grenouille à la maison [mdr]<br /> <br /> Excellente matinée l'ami, on se retrouve tantôt<br /> <br /> Avec les amitiés du veteran [:(]
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