Sarkozy effectue une tournée éclair au Gabon, au Mali et au Rwanda
Merci à Placide
Nicolas Sarkozy a effectué une tournée africaine au pas de charge. En deux jours il a visité trois pays. A Libreville, il a souhaité nouer un "partenariat gagnant-gagnant" avec son traditionnel allié en Afrique de l'Ouest, le Gabon. Il a rendu un hommage appuyé à l'ancien chef d'Etat et pilier de la Françafrique, Omar Bongo, père de son hôte, l'actuel président Ali Bongo. Six mois après l'élection contestée d'Ali Bongo à la présidence du Gabon, à la suite du décès de son père qui a dirigé le pays d'une main de fer durant plus de quarante ans, Nicolas Sarkozy a choisi d'apporter un appui appuyé et inconditionnel à son "ami Ali".
Nicolas Sarkozy a ensuite rencontré aux premières heures de jeudi à Bamako, au Mali, l'ex-otage français Pierre Camatte, qui a recouvré la liberté mardi après avoir été détenu pendant trois mois par le groupe armé Al Qaïda au Maghreb islamique. Il a remercié son homologue malien, Amadou Toumani Touré, pour la contribution de son pays à la libération de Camatte. "Je remercie le président du Mali, mon ami, de tout ce qu'il a fait pour la libération de Pierre Camatte", a-t-il dit.
Puis il s'est rendu à Kigali, au Rwanda. Il a reconnu que la France avait commis de "graves erreurs d'appréciation" lors du génocide rwandais de 1994, sans aller jusqu'à parler de "faute" ou présenter des excuses officielles.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec son homologue rwandais Paul Kagamé au cours de laquelle les deux hommes ont exprimé leur volonté de tourner la page de ces événements tragiques, qui ont fait 800.000 morts, pour rebâtir la coopération entre Paris et Kigali.