Pourvu que les bombes soient halal

Cette chronique ne s’adresse, particulièrement, qu’aux braves gens vivant à l’intérieur du périphérique parisien au-delà duquel toute civilisation se meure. Mais fallait-il le préciser ? Ne prend pas la mouche ami plouc, avouons que tu as l’habitude de savoir que le monde bouge, toujours, loin de chez toi. Bref, les habitants de la capitale sont sous la menace de quelques couillons qui, ne sachant pas apprécier la plus belle ville du monde, n’ont rien trouvé de mieux à foutre que d’essayer de s’y faire sauter, sans, malheureusement, le moindre sous-entendu sexuel. C’est pourquoi, n’écoutant que ma lâcheté, je me désolidarise des autres habitants de Paris, en ne m’adressant, finalement, qu’aux futurs kamikazes.

Chers fous d’Allah,

Tout d’abord, sachez que je n’ai rien contre les barbus, j’en veux pour preuve mon “Best of” du groupe “ZZ top” qui prend la poussière dans mon placard. Puisqu’aucun discours ne pourrait vous faire comprendre que votre “croisade” est aussi anachronique qu’un cigare au bec de Vercingétorix, et qu’en prime, la plupart des gens se branle de votre Mahomet ou de Jésus comme de leur premier rasoir, je prends le parti de vous inviter à ne pas vous “éparpiller” quand je suis là.

Tout d’abord, sachez que j’emprunte assez régulièrement la plupart des lignes du métropolitain, mais rarement jusqu’au terminus. N’ayant qu’un rapport lointain avec “les masses populaires”, j’évite, presque religieusement, les heures de pointe. Or, Il m’arrive souvent de prendre “le dernier métro” (ligne 4, 9, 12) par la faute de quelques pécheresses qui, en tout bien tout honneur, m’invitent à prendre un dernier verre à condition que nous prenions le premier café ensemble. J’ajoute également avoir tendance à me trouver sur la ligne 11, par laquelle je rejoins fréquemment Patrick Font, avec qui, et rarement sobres, nous refaisons le monde. Voilà, et merci de votre compréhension.

Comment ? C’est le genre de type comme moi que vous aimeriez faire sauter ? Que je suis le genre de mécréant à m’essuyer les fesses avec le Coran sous prétexte que j’ai une hygiène irréprochable ? Certes. Mais voilà, d’après mes connaissances féminines je ne serai qu’un “immonde cochon” ! Donc, selon le peu que j’ai compris de votre religion, en m’embarquant dans votre projet de martyr, vous vous retrouveriez avec du sang de porc pleins les entrailles ! Et je ne crois pas que ça plairait au vieil Allah, non ? Je sais, c’est dommage, mais il faut vous résigner à m’embarquer avec vous…

Là, réside la différence entre les athées et les “fous de Dieu” : Les “fous de Dieu” passent leur vie à trouver un moyen de vivre sans les athées pour rendre le monde plus pur, alors que les athées cherchent une manière de vivre avec les “fous de Dieu”, pour essayer de les rendre moins con.

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