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1 septembre 2011

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République Française

Cher Monsieur,
Il est des jours où un citoyen doit mettre de côté ses préjugés, sa pudeur, mais aussi sa modestie, pour prendre ses responsabilités quand il sait qu’il en va du sort de la nation. C’est mon cas. Nous le savons, la crise financière fait des ravages, elle affole les bourses, inquiète les milliardaires, turlupine les banquiers, et nous en pâtissons sans même que la majorité des pauvres ne comprennent pourquoi ni comment. Pour résoudre le problème de la dette, et autres joyeusetés que nous devons aux éminences grises qui nous gouvernent depuis fort longtemps, vous avez pris la décision d’interrompre les vacances de Monsieur François Fillon, pour qu’il se mette au boulot, et ainsi trouver une idée avant que nous ne coulions.

 

Permettez-moi de vous faire remarquer qu’après avoir touché plus de 20 000 euros par mois pour son job de Premier ministre, depuis votre élection, le sieur Fillon pose ses vacances au plus mauvais moments. Si l’on ajoute à ce “timing” dès plus approximatif le fait que le bougre, depuis 51 mois à son poste, n’a toujours pas trouvé une solution pour nous sortir de la mouise, ne pouvons-nous pas, décemment, conclure à un bel exemple d’incompétence caractérisée ? Vous savez, mon Président, dans n’importe quelle PME, et bien vôtre Fillon aurait pris un coup de pied à son homonyme, à en perdre les deux “L” superflus de son nom !

 

Néanmoins, mon Président, je me serai abstenu de la moindre critique si le locataire de Matignon s’était contenté de faire ce qu’il fait le mieux, c’est à dire : rien. Mais voilà, pour résoudre l’endettement excessif, François Fillon a trouvé la solution : augmenter le prix des clopes et de l’alcool. Moi je dis que lorsque l’on a ce genre de solution, nous sommes en droit de nous dire que la France aurait pu économiser plus d’un million d’euros en se passant d’un Premier ministre depuis plus de 4 ans !
C’est pourquoi, mon cher Président, en prévision de votre réélection, je me propose de remplacer, à moitié prix, ce pot de fleurs de Fillon au plus vite. Quels sont les gages qui vous prouveraient que mes compétences sont inversement proportionnelles à l’incompétence chronique du sieur Fillon ?

 

Soyons sérieux, aussi vrai que l’on ne reconnaît un bon capitaine que les jours de tempêtes, on peut aussi dire que l’on ne reconnaît un bon Premier ministre quand périodes de crise. Et bien, cette “solution” d’augmenter le prix - entre autres - des clopes et de l’alcool, je l’avais déjà ! J’y avais pensé bien avant lui, et je vous aurais donné le tuyau pour pas un rond, si vous me l’aviez demandé ! Et oui, Monsieur le Président, je comprends votre déception… votre Premier ministre est un gouffre pour notre pays, un trou de la sécu à lui tout seul. Qui y a t-il ? ai-je d’autres idées pour renflouer les caisses que vous avez vidées ? Ah… si c’est pour la France, je ne peux refuser…

 

Monsieur le Président, augmenter le tabac et l’alcool est à l’image de Fillon, c’est nase. Sachez-le, pas tout le monde ne fume ni ne bois. Alors augmentons plutôt le prix du lait, du pain, des oeufs, des pâtes… ne serait-ce que d’un centime, et vous verrez le fric qu’on va se faire ! Et si ça ne suffit pas, on fait péter le prix du textile, de l’eau, du gaz… et à nous les caisses pleines, et le quadruple “A” à s’en acheter un beau “Air Sarko Two” qui fera saliver l’Obama ! Pardon ? Vous êtes ému par tant de clairvoyance ? Vous avez votre sarkiki tout dur devant tant d’audace ? Ah Monsieur le Président, laissez-moi faire, et à nous deux on va en croquer !

 

Autant vous prévenir, la populace risque d’être de plus en plus pauvre, de plus en plus frustrée… il y aura certainement de plus en plus de braquages dans les épiceries, de chapardages de légumes dans les supérettes, d’agressions pour quelques euros, des vieux essayant de faire le casse du siècle en volant la soucoupe d’une dame-pipi… mais là… comme c’est vous qui êtes le champion de l’insécurité depuis 2002, soit 10 ans, on ne risque rien ! Pardon ? Mais non mon Président je ne veux pas vous virer ! Certes les gens vont peut-être finir par s’indigner. Oui, mon Président, des “indignés” comme ceux qui campent sur la Place de la Bastille parce qu’ils pensent que les sans-culottes aimaient l’opéra, c’est ça. Par contre, le jour où ils se feront appeler les “affamés”, et qu’ils décideront d’aller bouffer au Fouquet’s sur le compte de l’Elysée, là il faudra courir, et sans doute un peu plus vite que lors de vos “joggings” cathodiques.
 
 
Anthony Casanova pour Le coq des Bruyères
 
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