Poésie de mes c...

Qu'elles soient grosses, velues, fripées, lourdes ou rasées,
Elles vont toujours par deux, vous l'aurez remarqué.
Si la langue est fort riche pour les bien désigner,
Je trouve qu'une anagramme s'impose pour en causer.

Car, vous l'aurez compris, foin de luminescence
Dans ce terme usité strictement par décence.
Il ne s'agit ici pas d'insectes nocturnes,
Mais d'un mot drolatique pour qualifier les burnes.

J'eusse pu certes parler de roustons, de valseuses,
De glaouis, de grelots, ou encore de joyeuses.
Les vocables foisonnent pour ces précieux bonbons :
Balloches ou roubignoles, parfois aussi rognons.

Fantasmes masculins ? Images pour se mieux vendre ?
Elles seraient comestibles qu'on pourrait s'y méprendre.
Noisettes ou bien olives, quand ce n'est pas pruneaux,
Prunes ou bien mandarines, kiwis, noix de Coco ?

Mais si deux font la paire, on les dit orphelines
Sans leur beau Petit Chose qu'on nomme parfois pine.
Car sitôt rassemblé, le trio s'émoustille
Et forme ce qu'on appelle les bijoux de famille.

Mais quelle que soit la taille de ce charmant paquet,
Il ne tient pas en place, et on doit l'ajuster
Moult fois en journée, d'un geste circonspect.
Et lorsqu'il vous démange, comment ne pas gratter ?

On a beau dire et faire, ne vouloir point choquer,
Il est des circonstances où l'homme est fort gêné.
Et dussé-je passer encore pour une andouille,
J'ai cru vous divertir en glosant sur les couilles.