Little brother vous regarde !

Il est partout. Il n’y a pas un jour sans que l’on puisse écouter ou lire des informations sans entendre parler de lui. Il convoque les journalistes, les journalistes arrivent, il répond aux questions qu’il se pose et les journalistes sont heureux. Fut un temps, une intervention de la personne qui occupait ses fonctions était un « événement », aujourd’hui c’est une habitude. C’est notre quotidien, nous vivons avec lui, il est là, il est partout. D’où la question que je me pose : « sommes-nous dépendant ? » ; Est-il devenu notre drogue pour que nous ne puissions vivre sans savoir où il est ? Ou peut-être que sa propre image dans les médias l’a poussé dans les abîmes d’une mégalomanie clinique ?

Il y a ceux qui veulent être une alternative à ses idées et bien sûr ceux qui en font l’apologie. Dans tous les cas, il est devenu l’épicentre de notre société et de ses courants de pensées. Evidemment vous avez devinez de qui je parle. C’est logique. Je me demande ce qui vous a mis sur la voie ? Le fait qu’il soit « partout » ? Qu’il « convoque » des journalistes ou lorsque j’ai parlé de sa « pensée » ? Peu importe, maintenant vous savez de qui je parle et c’est inquiétant. Comment peut-on avoir du recul sur ses actions puisqu’il est omniprésent ? Loin de moi l’idée de comparer leurs actions théoriques, mais la fréquence de sa communication télévisuelle me fait penser à celle d’un cubain qui se sent tellement chez lui à la télé depuis 50 ans qu’il ne se gène même plus pour y apparaître en survêtement ! Vous trouvez que j’exagère et pourtant la télévision l’a déjà montré en short lors d’un footing avec son second ! C’est vous dire si un journaliste servile sait faire de l’info sans info. Et ce n’est que le début de son poste, quand sera-t-il l’année prochaine ?
Certains vous diront qu’il est simplement trop rapide pour nos vielles habitudes. D’autres rétorquerons que le temps c’est comme la Bastille il faut le prendre de temps en temps pour faire avancer les choses. Alors les premiers rappellerons à votre bonne mémoire, que la Bastille n’était qu’un symbole qui aujourd’hui ne sert que de lieu de rendez-vous aux manifestations. Puis, après une seconde de réflexion, les seconds citeront le cas de J. F. Kennedy qui utilisa, le premier, de manière excessive les médias de masse et, ils finiront par dire qu’à vouloir à tous prix être omniprésent, omniscient, irremplaçable et en étouffant sans cesse un contre-pouvoir, on fini par devenir soi-même un symbole, et par définition une cible pour les coupeurs de tête. Les premiers, offusqués, s’exclameront : « mais vous n’y pensez pas ! » les seconds, las, diront « vous savez, j’ai vu des gens porter aux nues Staline, Mao, Ben Laden, les Khmers rouges, le pape, Castro, des gagnants d’un jeu télévisé… alors certes moi je n’y pense pas, mais je suis sûr que d’autre oui… ».

Pour en terminer avec nos « amis » rugbymans, on apprend  qu’en juillet dernier le XV de France a participé à un stage commando « de survie » pour s’endurcir. Pour repas, les braves hommes de notre futur Secrétaire d’Etat ont eu des poulets… vivants ! Un des joueurs, en racontant cette joyeuseté, pu dire sur France Inter que ce fut une « vraie boucherie ». Mais qui a dit que le sport ne rendait pas con ?
Il parait que la France est en « faillite », c’est dommage qu’on ne puisse pas payer avec nos ordures, sinon nous serions en excédent.