Les étranges lucarnes publiques version Sarkozy
Nicolas Sarkozy a mis en place mardi la commission pour une "nouvelle télévision publique". A cette occasion, il a dévoilé sa feuille de route pour en faire un média "populaire" libéré de la "tyrannie de l'audience", d'où la publicité devra disparaître . Il a défendu "une des plus importantes réformes" de son mandat, dont la gauche avait selon lui "rêvé". Il a promis que "chaque euro de recette publicitaire" serait "compensé par un euro de ressource publique en 2009, mais aussi dès 2008" via une "dotation en capital" dont le montant n'a pas été précisé. Le manque à gagner est estimé par le groupe public à 1,2 milliard d'euros.
Le président maintient qu'"aucune chaîne" de France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO) ne serait privatisée et propose que la fin de la publicité soit programmée pour 2009, selon une méthode à choisir: suppression totale dès le 1er janvier 2009, ou de manière progressive, en commençant par supprimer la publicité après 20H00.
Merci à Placide
Jean-François Téaldi, porte-parole de l'intersyndicale de l'audiovisuel public, a estimé que ces annonces allaient "dans le bon sens", tout en émettant des réserves sur le financement. Il y a en effet "un désaccord sur le montant du manque à gagner", estimé, selon les syndicats ou les entreprises concernées, à 1,2 md pour France Télévisions, 45 millions pour Radio France, 8 millions pour RFI.
La commission, composée de parlementaires de divers horizons ainsi que de professionnels, devra rendre ses travaux avant le 31 mai. La première réunion se tiendra le 27 février, jour d'un conseil d'administration extraordinaire de France Télévisions.