L'armée "peau de chagrin" de Sarkozy
Merci à Placide
Le gouvernement a annoncé la fermeture ou le déménagement de 116 unités de l'armée, dessinant une nouvelle carte militaire qui suscite la colère des élus locaux. C'est "un travail très juste que nous sommes en train de faire et on ne tremble pas. Il fallait le faire", a déclaré le chef de l'Etat, en déplacement en Loire-Atlantique.
François Fillon a confirmé la réduction des effectifs militaires annoncée en juin par Nicolas Sarkozy : 54.OOO hommes en moins d'ici six à sept ans. Au final, l'armée de terre aura perdu 20 régiments et bataillons, l'armée de l'air onze bases aériennes et la marine une base aéronavale.
Sur le papier, l'armée de terre paie le plus lourd tribut de cette réorganisation - 48 des 83 fermetures annoncées - mais certaines des unités condamnées ne comptent que quelques dizaines de soldats alors que plusieurs bases aériennes dépassant les 1.000 hommes vont disparaître.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin a insisté sur le caractère inéluctable de la réforme sous peine de "graves désillusions" en cas de "crise majeure". Malgré cette cure d'amaigrissement de l'armée française, la troisième depuis 1989, "on ne touche pas au muscle" militaire, "on le modifie", a-t-il estimé.