Européennes au PS: Parachutages et grincements de dents
Merci à Placide
Vincent Peillon, lieutenants de Ségolène Royal, n'a pas caché son amertume dimanche, au lendemain de sa désignation à la tête de la liste socialiste dans le Sud-Est pour le scrutin du 7 juin. "C'est un crève-coeur", a-t-il dit. Dans le Centre, la vice-présidente du Conseil régional, Marie-Madeleine Mialot, renonce à sa place de première suppléante (6e rang) sur la liste menée par le fabiusien Henri Weber pour protester contre le parachutage de ce dernier, député européen sortant dans la circonscription du Nord-Ouest.
"Nous sommes opposés aux parachutages qui mettent en avant des gens qui ne jouissent pas d'un ancrage territorial", a-t-elle dit à Reuters. Quant au député européen Vincent Peillon, lui aussi ancré dans le Nord-Ouest, il déclare avoir été parachuté dans le Sud-Est "contre on plein gré".
"Ce n'est pas un choix que j'ai fait. C'est un choix qui résulte des résultats du congrès de Reims", a-t-il expliqué dans le cadre du "Grand Rendez-Vous" d'Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "C'est un choix fait par Martine Aubry, elle l'assume". Vincent Peillon souhaitait conduire la liste PS dans son fief, le Nord-Ouest, mais Martine Aubry a décidé autrement au nom des "équilibres internes" entre les différents courants socialistes.
Pour Benoît Hamon, pourtant rétrogradé au troisième rang de la liste PS en Ile-de-France au profit d'Harlem Désir, Martine Aubry a constitué les listes avec "agilité" et "intelligence". Invité du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI, il a estimé que Vincent Peillon était le choix idoine. Benoît Hamon a toutefois regretté la phrase de consolation de la dirigeante socialiste qui a estimé samedi qu'il n'avait "pas besoin d'être numéro un" car "c'est maintenant l'idole de toutes les femmes françaises". "Elle a été mieux inspirée", a-t-il jugé.