Petit impromptu de Doux Douille

« Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes » C’est la phrase de la semaine qui nous prouve qu’internet c’est le contraire de TF1 : Il ne faut pas dire n’importe quoi quand on est filmé !

Mais le pire c’est que, dans un premier temps, la défense invoque l’humour ! Allons bon ! Voilà qu’un ministre se prend pour un humoriste maintenant. Vous allez voir que si ça continue, un humoriste va se prendre pour le directeur de France Inter ! D’ici que pour concurrencer les “Feux de l’amour” il nous propose les Hortefeux de l’humour, il n’y a pas loin ! Il faut lui expliquer à Monsieur Hortefeux, l’humour ça ne doit jamais être redondant. Un arabe qui veut se faire prendre en photo à côté du ministre de l’intérieur, c’est déjà assez drôle comme ça, ce n’est pas la peine d’en rajouter !

Comme aurait pu dire, je ne sais plus qui : « Les gags, quand il y en a un, ca va. C’est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes. » Dans un deuxième temps, la même défense, invoque l’erreur de cible… En fait la démonstration se serait adressée aux Auvergnats… C’est ça, et pourquoi pas aux morpions qu’on peut avoir dans le slips ou aux escrocs dans une fédération du parti socialiste un soir d’élection de premier secrétaire. En plus, ça ne tient pas debout comme sentence. Même pour les auvergnats. Il faut lui expliquer à Monsieur Hortefeux, contrairement à la démonstration mathématique, la démonstration philosophique ne doit pas souffrir d’exception.

Or, on peut trouver plein de contre exemple à son énoncé. Prenez par exemple un ministre raciste… On ne  peut pas dire « Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes »… Et oui, c’est comme l’accident vasculaire cérébral, le tigre affamé dans ta salle de bain quand tu sors de ta baignoire ou le film « Camping » de Franck Dubosc… Quand il y en a un, ça ne va déjà pas ! Dans un troisième temps, la défense se retranche derrière le contexte… La phrase aurait été enlevée de son contexte… C’est important le contexte. Par exemple, quand tu dis à ta femme : « Dépêche toi de la pétrir il faut l’enfourner avant que ça ramollisse »… Et ben ce n’est pas le même contexte si tu es dans la cuisine ou dans ton lit ! Et là, ce n’est pas la peine de lui expliquer à monsieur Hortefeux. Quand il était ministre de l’immigration, avec tous les sans papiers qu’il a renvoyé chez eux du jour au lendemain sans trop s’occuper de leur environnement social ou familial, il doit bien savoir ce que c’est que de sortir quelqu’un de son contexte !

Retrouvez Jean-Patrick Douillon sur Le coq des Bruyères ou encore sur son blog Jean-Patrick Douillon au quotidien et venez nombreux l'applaudir à La Rochelle le Samedi 10 octobre