Juppé conteste l'utilité du bouclier fiscal

Merci à Placide

L'ex-Premier ministre Alain Juppé ne serait pas choqué qu'aujourd'hui "on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire". "Je pense qu'il faut s'interroger sur ce qu'on appelle le bouclier fiscal parce que les choses ont changé, la crise est venue", a-t-il observé mardi sur France-Info.

"On voit bien qu'aujourd'hui, il y a une petite minorité de très riches qui ne cessent de s'enrichir", a constaté Alain Juppé. "Moi, ça ne me choquerait pas qu'on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent dans la crise."

Quant à savoir si une modification du paquet fiscal pourrait constituer un message à envoyer aux Français, le maire de Bordeaux a indiqué qu'il avait "cru comprendre que, dans les débats qui ont eu lieu dans le groupe parlementaire UMP, la semaine dernière et hier (lundi), la question avait été posée".

Le député Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, et le sénateur Jean-Pierre Fourcade se sont en effet prononcés à cette occasion pour une suspension de cette mesure phare de la loi TEPA du 1er août 2007, qui fait en sorte qu'aucun contribuable ne reverse au fisc plus de la moitié de ses revenus.