Serre la main du colonel

Kiri le clown avait un clone sanguinaire
Avec pour chapiteau le pétrole planétaire
Dansant sur des cadavres qu’on ignorait hier
Ho combien de tueurs, combien de tortionnaires
Accueillis comme des Princes tout autour de la terre
Fréquentables tant qu’ils ont les clefs du tiroir caisse
Immédiatement lâchés comme on lâche une caisse !

L’Hommage :

A l’heure où Michelle Alliot-Marie quitte les affaires étrangères pour être remplacée par Alain Juppé dont on est sûr qu’avec sa tête de constipé chronique Français il ne foutra pas la merde à l’étranger, rendons hommage à Kadhafi qui est à la dictature ce que le 100% cacao est au chocolat ! Kadhafi dont on dit que, si après avoir vécu si longtemps dans le désert il n’est pas encore déshydraté, c’est qu’il faut revoir la formule qui veut qu’au soleil les merdes sèchent ! Kadhafi que personne n’aimait mais qui restait là, parce que certains pensaient qu’il était nécessaire.

Car Kadhafi en Orient, c’est un petit peu comme les radars en Occident. Ces derniers sauvent des vies en diminuant la vitesse, lui, il supprimait des vies en diminuant l’immigration. Donc, Kadhafi n’échappait pas à ce vent d’antipathie qui caractérise à la fois le dictateur et le fil dans le haricot vert. Mais, contrairement au fil dans le légumineux, certains ont trouvé le dictateur de Tripoli respectable au point de lui serrer la main. Même si, reconnaissons-le, ils le faisaient avec le mépris d’un habitant de Neuilly qui salue sa concierge. C’est avec le regard absent de l’habitant de Neuilly qui passe devant les Restos du cœur qu’on le regardait sur la scène internationale, mais c’est avec l’œil concupiscant de l’habitant de Neuilly qui regarde un foulard Hermès qu’on lorgnait sur ses puits de pétrole. Bref, il était à la real politique ce que la bouteille plastique est au tri sélectif : Une ordure, mais une ordure recyclable, et il démontrait une fois de plus qu’à Tripoli comme ailleurs, droit de l’Homme, c’est uniquement quand c’est écrit en gros que ça se… Lit Bien ! Mais comme, apparemment, il est plus fatiguant de prendre des coups sur la tête que de tourner les yeux pour ne pas voir les coups qui pleuvent sur la tête des autres, le peuple Libyen s’est révolté et il essaie de faire mentir ce proverbe arabe : Les dictateurs, c’est pas comme les fruits, c’est pas forcément les plus pourris qui tombent le plus vite !

Retrouvez Jean-Patrick Douillon sur Le coq des Bruyères ou encore sur son blog Jean-Patrick Douillon au quotidien 

Comments

[marithé]

tant qu'on a des sous on et fréquentable [Papy]

[laurent]

je te souhaite une très bonne journée mon ami Bigou,

bien amicalement,

Laurent [:)]