Journal d’une curée de campagne

Ah ça ira ça ira

A l’heure où le salon du tourisme cherche de nouveaux espaces à explorer, Jean Luc Mélenchon propose une visite historique de la prise de la Bastille à toutes les petites têtes de linottes Bourgeoises  à la solde du Clergé, de la Noblesse et du Tiers-Etat. Le camarade Laméluch, futur chef du comité de salut public, quitte ses habits de sénateur pépère pour devenir le fossoyeur de la 5ème république et appeler de ses vœux une nouvelle Constituante. Et effectivement, quand le vent vient des sans-culotte, il est plus fort, plus puissant, plus décoiffant et il permet du coup de passer facilement du benêt frigide socialiste au bonnet Phrygien révolutionnaire. Du coup, toute la campagne prend une couleur rouge et l’on s’attend à tout moment à voir remplacer, à la fin des meetings de François Hollande, la Marseillaise par : « Dansons, la Carmagnole, y a plus de triple A chez nous, y en a chez la Merkel mais ce n’est pas pour nous ! »

Même Nicolas Sarkozy cherche de l’argent chez les riches exilés et, d’ici qu’un jour, lui aussi, il entonne devant le Fouquet’s : « Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne ! Ah, ça ira, ça ira, ça ira, la mère Bettencourt on la pendra » … Y a pas loin ! Surtout que, quitte à voyager sur le bateau de l’histoire, une fois réélu, par la volonté du peuple et peut être par la grâce de la baïonnette Mélenchonienne, Nicolas pourra toujours nommer Claude Guéant Directeur du Comité de Sûreté National, instaurer la Terreur et devenir Premier Consul de l’Empire sous le sobriquet de Napoléon. Le grand gagnant de l’affaire étant sans doute l’infortuné Villepin qui au lieu de finir ses jours pendu a un croc de boucher, goûtera au charme de la guillotine… Mais rassurez vous, monsieur de Guillotin n’était pas dimanche à la Bastille, pas plus que Robespierre.

Certains ont cru voir Philippe Poutou, déguisé en Vidocq qui essayait de dévoiler un sein de Nathalie Arthaud pour parodier le célèbre tableau de Delacroix, mais c’est tout ! En fait, la démonstration de force du Front de Gauche n’a fait qu’une victime : Jean Marie Le Pen qui, en bon Breton Chouan qu’il est, s’est senti visé et a vite pris sa fille MARINE Antoinette sous le bras pour l’amener en asile politique chez le roi du Maroc en attendant la restauration. Quand à la guillotine, elle n’est pour l’instant proposée qu’en modèle réduit afin de permettre de couper, non pas les têtes, mais les bourses de ceux qui les ont en or afin qu’ils chantent :« Le temps des cerises » avec des voix de castrat !

Un article de Jean-Patrick Douillon pour Le coq des bruyères

Jean-Patrick Douillon en scène :
Dans le cadre du Festival de Viennes (Rens. : 04 74 53 21 96)
« Soirée Chansonnier avec JC Duquesnoy et S. Llado » le Vendredi 23 Mars à CHASSE-SUR-RHONE