Sarkozy marie l'Ecureuil et les Banques populaires
Merci à Placide
Le rapprochement des Caisses d'épargne et des Banques populaires s'est dénoué, samedi matin 21 février, dans le bureau de Nicolas Sarkozy, en présence de François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, de Bernard Comolet, président du directoire des Caisses nationales des Caisses d'épargne (CNCE) et de Philippe Dupont, président des Banques populaires.
Convoqués par le chef de l'Etat, les deux dirigeants se sont vus signifier un nouveau schéma de fusion dans lequel l'organe central, Union des Banques populaires et des Caisses d'épargne, sera dirigé par François Pérol. Il prendra la direction générale du conseil d'administration du futur deuxième groupe bancaire français, par ailleurs présidé par un dirigeant issu des Banques populaires. Le système dual composé d'un directoire et d'un conseil de surveillance, initialement prévu, est abandonné.
L'Etat s'apprête à injecter 5 à 6 milliards d'euros dans la nouvelle entité. Cet apport d'argent frais donnera à la puissance publique 20 % du capital du nouveau groupe. La nomination de François Pérol, un proche de Nicolas Sarkozy, ex-banquier d'affaires chez Rothschild Compagnie, a suscité une vive émotion au sein de la classe politique.
"Le choix du numéro deux de l'Elysée, c'est-à-dire un ami personnel de Nicolas Sarkozy, à la tête du deuxième groupe bancaire participe d'une stratégie d'influence du président de la République dans les milieux économiques", a réagi, dimanche, Benoit Hamon, porte-parole du Parti socialiste. De son côté, le président du MoDem, François Bayrou, a jugé cette nomination "illégale" au regard du code pénal et du code de déontologie du gouvernement.