Le PS cherche à Marcoussis son 15 de la rose

Merci à Placide

Un mois après la déroute des européennes, la direction du PS se réunit mardi en séminaire au centre national du rugby français à Marcoussis (Essonne) pour lancer la préparation du projet pour 2012. Ce séminaire  se tient un mois jour pour jour après les calamiteux 16,48% du PS aux européennes du 7 juin.

Face à la crise et à la politique de Nicolas Sarkozy qui a brouillé les repères traditionnels, le PS doit "inventer le post-matérialisme", "une société qui s'intéresse au bien-être et au bien-vivre ensemble", explique Martine Aubry dans "Le Monde" . Elle veut innover pour la préparation de ce projet. La Première secrétaire a annoncé "une démarche hors les murs de Solférino", "à la rencontre des Français", sous la forme d'un "Tour de France du projet" lancé au lendemain de l'université d'été de La Rochelle fin août.

Mais ce programme de travail n'est pas jugé à la hauteur par tous ceux qui préféreraient que le PS définisse d'abord une procédure pour désigner son candidat par des primaires ouvertes. Les candidatures ont fleuri dans les dernières semaines, de François Hollande à Manuel Valls. Julien Dray, Vincent Peillon et François Rebsamen, ont publié lundi avec Robert Hue un appel pour "un pacte unitaire de progrès", jugeant que "la gauche doit se rassembler au-delà des partis politiques".

Dans un message posté dimanche sur son blog, Manuel Valls compare Martine Aubry au "chef d'orchestre sur le pont du Titanic". La Première secrétaire "persiste à ressasser la vieille idée selon laquelle il conviendrait de se concentrer d'abord sur le projet avant de se soucier de savoir qui le portera, alors que nous savons parfaitement que sans un leader capable de porter haut et fort les couleurs d'une gauche renouvelée et modernisée, le débat s'enlisera pendant qu'en coulisses les couteaux s'aiguiseront", analyse-t-il.