Aubry envisage de repousser l'âge de départ en retraite
Merci à Placide
Renforcée par de récents sondages prédisant une large victoire des socialistes aux prochaines élections régionales, Martine Aubry a tenté de pousser son avantage dimanche lors du « Grand Jury » RTL-LCI-Le Figaro. Sur le dossier des retraites, elle a reconnu qu'il fallait envisager de repousser l'âge de départ en retraite. « On va aller vers 61, 62 ans. Mais je n'imagine pas qu'on aille plus loin », a-t-elle affirmé en se disant prête à travailler avec le gouvernement sur cette réforme : «Nous apporterons notre contribution.»
Elle n'a pas renié la comparaison avec la chancelière allemande Angela Merkel : «Même si nous ne partageons pas les mêmes idées, c'est une femme qui donne une image de sérieux et de confiance.» De quoi lui donner des idées pour la présidence de la République ? «J'en ai les capacités, comme d'autres», a dit Martine Aubry. Depuis son élection à la tête du PS, elle figure mécaniquement sur la longue liste des présidentiables du PS mais «ça m'est égal», a-t-elle assuré.
Même si le PS les aborde les élections régionales de mars en bien meilleure forme que les européennes de juin 2009, il lui reste plusieurs problèmes à régler. À commencer par la concurrence des Verts qui s'en prennent régulièrement à lui. «Il vaudrait mieux se concentrer sur l'essentiel : attaquer la droite», a demandé Martine Aubry.
Après les élections régionales, ce sont ensuite les primaires de désignation qu'il lui faudra affronter. Martine Aubry a annoncé qu'elles se dérouleraient probablement «au second semestre 2011». Soit le calendrier généralement considéré comme favorable à Dominique Strauss-Kahn, s'il décide de quitter le FMI.